Découverte de la photo
La photo ne m’a pas toujours été accessible et je n’avais pas envisagé ce domaine comme quelque chose de naturel. Bien sûr, j’étais un adolescent féru de technologies, d’informatique, d’Internet. Je pratiquais beaucoup la retouche d’images (avec des filtres tous plus laids les uns que les autres). Mais faire moi-même de la photo… Pour quoi faire ? Des photos, oui, parfois. En vacances, principalement. Mais de la photo, ça paraissait idiot.
Finalement, je m’y suis intéressé au début de l’âge adulte. J’ai acheté d’occasion mon premier réflex numérique, une merveille de 6 Megapixels,un Konica Minolta Dynax 5D. Et ça a été une révélation, une évidence. Faire de la photo ? Mais certainement !

Alors bien sûr, les premiers temps, les premiers mois et les premières années, c’est l’apprentissage : je fais des photos qui me paraissent géniales, mais qui sont en réalité d’une banalité affligeante et ne provoquent jamais aucun enthousiasme parmi la communauté de Café Salé que j’aimerais séduire. C’est pas grave, c’est en forgeant qu’on devient photographe, je ne lâche pas…
Les autres arts graphiques
Parallèlement à ça, je continue de me gaver de visuels, de peintures numériques, de photos, de vidéos. Une vraie boulimie pour l’image. Je m’achète une tablette Wacom que je remplace par une seconde, plus précise, puis par une troisième, plus grande et d’une encore meilleure définition. Je fais de la peinture numérique plutôt horrible, en bavant devant les oeuvres de mes idoles. Je fais de la 3D, je continue de retoucher des photos, avec un peu moins de mauvais goût qu’à mon adolescence… Entre ça et le développement, je passe définitivement beaucoup de temps avec mon ordinateur.
La photo, ça va mieux
Parce que c’est comme pour tout, le travail, la pratique et l’acharnement finissent par porter leurs fruits. En 2009, je commence à produire des choses plus correctes et à prendre davantage confiance en mes capacités et mon matériel photo. Je suis plus rapide, mes réglages sont plus justes, je m’adapte mieux à ce que je veux observer et je sais comment je veux l’observer. Enfin, les règles du cadrage et de la composition tournent dans ma tête avant d’appuyer sur le déclencheur et plus uniquement lorsque je sors la carte mémoire de l’appareil pour constater les dégâts. Oui, ça va mieux !

Je commence alors, lentement, une petite activité de photographe de mariage. Tous les étés, je réalise entre deux et trois prestations. Les premières années, le stress est terrible, l’avant-veille du jour J, déjà. Mais je finis par m’y faire, fort de retours positifs, fier de tout ce que j’ai pu produire, de plus en plus sûr de moi. Progressivement je change de matériel et je m’aperçois qu’avec la nouvelle technologie, les derniers capteurs, ajoutés à mon expérience grandissante, mes limites sont sans cesse repoussées. Nous vivons une chouette époque.
Aujourd’hui je continue cette activité, surtout par plaisir, mais également parce que malgré l’expérience acquise, les bons résultats accumulés, chaque mariage reste un défi. Il faut constamment être à l’affut, produire plusieurs centaines de jolis clichés, dont une partie qui se doit d’être superbe. La difficulté est toujours réelle, mais l’ambiance est aussi toujours excellente, les gens agréables, passant une bonne journée… C’est rafraîchissant d’exercer sa passion dans ces conditions.